Nicolas Mayer-Rossignol chahuté !
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« Le Maire restera debout » souligne Abdel-Kader Chékhémani maire-adjoint donnant la chaise de l’édile rouennais à un citoyen tout en préparant la salle. Ainsi voulait- il certainement souligner le sacrifice du premier magistrat de la ville face à une forte influence de la population du quartier Ouest de Rouen venue écouter N.M.R dans le cadre du bilan mi-mandat de la majorité municipale en place depuis 3 ans déjà. Et c’est dans une des salles de la mairie annexe du quartier Pasteur ce mercredi 24 Mai à 18h30 que le maire-président débuta effectivement cet échange citoyen « vent debout » et ce, dès la première question de la salle.
Dans le bain dès la premère question !
Devant plus de 150 Rouennais, le maire de Rouen a dû faire face à un mécontentement émanant de plusieurs riverains. Soutenu par des membres moins importants de son groupe politique (exit les leaders de sa coalition communiste-écologiste et autres représentants), N.M.R a néanmoins pu compter sur Nicolas Zuilli, un soutien politique à la fois peu influent et inutile de la droite modérée, ainsi que sur son fidèle adjoint de secteur, Valentin Rasse-Lambrecq, célèbre dans tout le quartier Ouest et envié par le monde entier. Le ton était donc donné, et il était rapidement évident que les Rouennais n’étaient pas là pour rester passifs.
« Evitez les attaques sans fondement »
Première question, première revendication ! Elle vient d’une représentante d’un collectif de 103 locataires, Caroline Peyrard ne mâchant pas ses mots : « vous ne connaissez pas les deux tours Moïse. ( Deux immeubles situés rue du Renard à Rouen)….nous sommes toujours sans réponse à nos sollicitations ». Rappelons qu’il s’agit, ici d’une situation qui cumule déficience d’isolation avec la vestusté des lieux et l’augmentation très importante de la facture énergétique.
Du coup, le Maire Président n’accepte pas d’être mis à mal et répond manu militari : « Evitez les attaques sans fondement »
Alors, virulente madame Peyrard ?, oui, car elle est engagée dans une cause légitime qui nécessite des solutions pour des familles vivant un véritable enfer écologique et économique depuis trop longtemps. Méritait-elle une réponse cinglante de la part d’un élu de la République ? Certainement pas, car il n’y avait aucune insulte dans les paroles de la locataire, simplement l’expression de l’émotion face à un dossier complexe qui reste sans solution.
« Vous avez été reçus »
Et voilà que Valentin Rasse-Lambrecq en remet une couche avec son mépris politique, signifiant à l’ensemble de la salle qu’elle a été reçue par la direction de Rouen Habitat. Mais au-delà des mots utilisés, c’est surtout le ton condescendant du conseiller municipal qui a exaspéré la délégation des locataires. « Heureusement que nous avons été reçus, il ne manquerait plus que ça… D’abord, il n’était même pas là, et en plus les réponses ne sont pas à la hauteur de l’urgence de la situation », confiera Caroline Peyrard en aparté.
Aucune compassion
Ce qui rend l’échange surréaliste, c’est que ni le maire de Rouen, ni Valentin Rasse-Lambrecq n’ont montré la moindre once de compassion ou de soutien envers ces locataires. On avait l’impression qu’ils ne considéraient cette situation que comme un simple dossier à régler ! « L’aspect humain ? Connais pas ! »
La rénovation commencera en 2024
Il reste 10 mois avant le début des travaux de rénovation. Cependant, le duo de choc reste évasif quant à la partie du diagnostic qui doit être effectuée avant toute rénovation. Même s’il est prévu pour début janvier 2024, les locataires devront encore attendre longtemps avant que les travaux ne commencent réellement. « En attendant, comment faisons-nous pour payer nos factures d’énergie qui ont quadruplé ? » souligne l’un des résidents.
N.M.R s’en lave les mains
Franchement ! Alors qu’un maire est censé trouver des solutions, Nicolas Mayer-Rossignol ajoute une pièce dans le registre du « je m’en lave les mains ». Pourtant, si la facture est énorme, c’est avant tout en raison de l’insalubrité et de la vétusté de l’isolation ! Et cela lui incombe, car même avant les fortes augmentations dues à la guerre en Ukraine, les coûts étaient déjà très élevés. Son argument tombe donc à plat sur le plan politique !
Des ennuis avec des habitants du quartier Lucilline
Le dossier remonte à environ deux ans. À l’époque, les médias locaux rapportaient que plusieurs locataires du même bloc d’immeubles neufs, construits selon les normes environnementales, se trouvaient confrontés à des factures mensuelles exorbitantes. Baptiste, résident dans l’un de ces immeubles, a demandé des éclaircissements sur cette affaire. La réponse a été vague et évasive. Nous reviendrons sur ce sujet dans un prochain article.
Des résidents rouennais en colère
Qu’ils résident dans les tours Moïse ou dans le quartier Lucilline, ces Rouennais expriment leur mécontentement face à la gestion de leur situation par la mairie de Rouen et sont déterminés à ne pas en rester là. Les réponses entendues au cours de cette première heure d’échange ne feront rien pour apaiser leur colère, malgré les désirs du maire de la commune.
Affaire à Suivre donc
Frédéric Quillet
