24 septembre 2023

Esprit Libre, le média

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Pluie de juin n’est que fumée !

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« Pluie de juin n’est que fumée ! » Voilà un dicton d’actualité. L’écosphère rugit dans le milieu des prétentieux qui « écotisent » tout. Éco-responsable, éco-solidaire, éco-religieux, et pourquoi pas l’éco-rigide ? On « écotise » la société et on l’aseptise. Ainsi, tout devient violence. Le son des casseroles, c’est violent, l’opinion contraire est violente et bientôt, même péter dans un verre de bière sera assimilé à de l’ultra-violence proche du terrorisme. L’aseptisation de la société est en marche. Et si vous avez le malheur de critiquer le gouvernement en tant qu’artiste, vous êtes considéré ingrat ! Franchement ? Nous vivons dans une société formidable. Là où, dans certains médias, on s’excuse de prononcer le mot « bordel »…. Là où la violence des uns engendre la victimisation des autres. Et puisque tout est amplifié, tout est équivalent… alors, taisez-vous ! « Nous, nous savons et vous… écoutez sans broncher. » C’est un peu ce qu’ils aimeraient que l’on fasse, mais c’est sans compter sur l’opiniâtreté des humains. Il reste encore dans cette société un espace pour s’exprimer, contredire et agir. La liberté d’expression a aussi ses codes et les courants de pensée ne sont pas les mêmes pour tous. Certains pensent que le journalisme est l’art de la neutralité et du diplôme. Être journaliste, c’est effectivement avoir un diplôme. Faire du journalisme, c’est autre chose, et donner son point de vue, c’est encore différent.

Mise sous tension trimestrielle

Juin va commencer dans une ambiance particulière. Ce sera le mois où l’on retiendra son souffle, où l’on célébrera la fin de l’année scolaire. Et comme tous les trois mois, nous serons maintenus sous tension. En novembre, c’était la peur du manque d’électricité (d’ailleurs, n’est-ce pas ironique de nous maintenir sous tension par crainte d’une pénurie électrique ?), en février, c’était la frénésie de l’inflation. En juin, ce sera la pénurie d’eau. Et soyez certains que les premiers responsables seront nous, les citoyens ordinaires. Les « Panou-panou », quant à eux, se laveront les mains de tout cela. Mieux encore, ils nous expliqueront qu’ils font tout pour nous sauver de la sécheresse et se présenteront comme des dieux de l’Olympe, des sauveurs éternels. Rassurez-vous, leurs mesures seront financées avec notre argent. Finalement, est-ce si réconfortant que cela ?

L’armada dirladada !

À Rouen, l’Armada va commencer. Les voiles de la liberté se transforment en arrogance financière. Rien à voir avec l’esprit des voyages au long cours, où les voiles étaient hissées fièrement. Au nom de la gratuité, les tourneurs et les commerçants vont profiter de l’occasion pour s’en mettre plein les fouilles.

Gratuité, guerre et profit

Nous verrons si, comme lors de la dernière édition, la place accordée aux bateaux de guerre sera conséquente. Pourquoi cela serait-il différent cette fois-ci ? Dans ce type d’événement, ce n’est pas ce qui vous est montré qui importe, mais plutôt ce qui se passe en coulisses. Ne comptez pas sur le Paris-Normandie pour vous expliquer les manigances qui se dérouleront lors des fameuses soirées V.I.P que tout le monde connaît mais que personne ne cherche à comprendre. Et puis, le citoyen ordinaire se moque bien des arrangements commerciaux entre amis. Tant que la visite des bateaux reste gratuite et que les concerts offrent également un divertissement sans frais à la foule, tout le monde est content.

N’est-ce pas là l’objectif d’une fête poulaine ?

Frédéric Quillet

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