L’extrême droite est à Rouen comme partout ailleurs !
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A l’heure où Rouen entame sa dizaine babelesque, durant laquelle des marins venus de tous horizons se rencontrent, discutent, sourient et animent des moments partagés avec la population locale, la mairie de Rouen se retrouve malheureusement la cible d’attaques politiques provenant de l’extrême droite métropolitaine.
On sait désormais que tout est possible autour de nous en matière de glorification de l’innommable.
Ainsi découvre-t-on que la mairie de Rouen a reçu un courrier dont le contenu antisémite et violent ne laisse place à aucun doute : l’extrême droite entre en action ! C’est même une double attaque que subit la ville, puisque, souvenez-vous, il y a quelques jours, on apprenait que deux étudiants aux idées bien engagées dans la nostalgie ultra-nationaliste des années 40 de notre histoire, mettaient en branle un funeste plan pour interdire le concert d’un artiste prévu pour l’Armada.
Le Mora tapis dans l’ombre ?
Le Mora, vous connaissez ? C’est cette structure sulfureuse se réclamant, dit-on, héritière de Génération Identitaire et située rue Cauchoise à Rouen. Logée par une propriétaire soutenant leur cause, l’organisation organise des rencontres/débats orientés sur des thématiques chères à Éric Zemmour, telles que le grand remplacement, l’immigration et la traque des personnes démunies de papiers. Sans oublier la fierté normande, qui est abordée avec un régionalisme sans concession envers toute personne de confession musulmane, que l’organisation considère comme le fléau de notre société.
Le Mora, très discret jusqu’à maintenant, commence à se faire remarquer de manière moins dissimulée. On dit même que les deux étudiants qui ont demandé l’annulation du concert seraient très proches de cette organisation.
Rouen terre d’extrême droite ?
Il est difficile de répondre à cette question ! En effet, même si la ville a connu la présence de représentants politiques d’extrême droite à plusieurs reprises ces dernières années au sein de son conseil municipal, on ne peut pas affirmer que la ville soit un foyer constant de représentation politique fasciste. Pourtant, deux phénomènes pourraient bien la toucher dans les années à venir. Tout d’abord, lors des dernières élections législatives, on a observé une montée en puissance politique de l’extrême droite dans l’Eure, département normand voisin, où 4 députés sur 5 ont été élus sous l’étiquette du Rassemblement National, un parti politique d’extrême droite. Si l’on ajoute à cela des scores élevés dans plusieurs circonscriptions de Seine-Maritime lors de la même élection, il y a de quoi susciter des réactions, n’est-ce pas ?
Rouen et ses points d’ancrage nationaliste
Dans la ville de Nicolas Mayer-Rossignol, on peut remarquer des zones géographiques où des tendances nationalistes se manifestent de manière marquée. C’est du côté des traditionalistes catholiques que l’on observe une résurgence de cette cause. Près de la rue Lecanuet, l’église Saint-Patrice connaît une augmentation de fréquentation et il se murmure même que des réunions confidentielles ont lieu régulièrement, avec pour ordre du jour la planification d’actions symboliques qui pourraient voir le jour prochainement.
C’est bon pour le Mora !
Et puis, nous avons le Mora, déjà mentionné précédemment. L’organisation située rue Cauchoise est de plus en plus active. La situation politique nationale leur a donné un élan supplémentaire, et les tensions sociétales que nous vivons actuellement semblent motiver ce groupe soutenu, dit-on en coulisses, par des personnalités politiques du Rassemblement National local.
Condamnation du tract politique néo-nazi
En attendant d’en savoir plus sur la véritable influence de l’extrême droite (et d’autres affiliations politiques) à Rouen, il est crucial de condamner fermement le contenu abject du tract antisémite et haineux reçu par la mairie de Rouen, ce qui a conduit Nicolas Mayer Rossignol à saisir la justice. L’Armada débute dans une atmosphère politique tendue dont elle aurait préféré se passer.
Frédéric Quillet