Albatros

Albatros

Au dessus  de lui, je le vois comme un point minuscule à peine insolent

Pendant que l’herbe colle au champ lumineux

Les montagnes réchauffent mon cœur géologique

De labyrinthes en un indéchiffrable  cap, je prends le vent de la liberté

C’est une multitudes de caresses charnelles qui m’enivrent d’émotions vives

Je suis, dès lors, animé de sortilèges blottis dans mes ornières déployées

J’ai l’âme aigle et l’esprit condor me laissant infiltrer de flaques venteuses

Laissez-moi le temps de rugir de ma puissante indolence 

Vois-tu l’oscillation des pigments  qui se transforment en un carrousel de frissons ?

Des frémissement de bonheur écument mon esprit libéré grâce à cette soyeuse étoffe

Je vais effleurer les monts épineux des massifs et le ciel ira carillonner ma joie

 Des draps lissés sur un pic blanchâtre brisent les frontières de l’impossible

Mon visage lèche le lobe de la lune dévissée pour l’occasion

Elle est venue m’embrasser dans ma tentative d’éclosion volatile

Mon rêve éveillé grâce à l’archet articulé sur une portée qui m’emmène vers l’aurore

Les images s’entrechoquent et soudain apparait l’albatros tant espéré

Et je l’aime

Fred Quillet

Dessin de Shelter.

Expression Libre