Au dessus de lui, je le vois comme un point minuscule à peine insolent
Pendant que l’herbe colle au champ lumineux
Les montagnes réchauffent mon cœur géologique
De labyrinthes en un indéchiffrable cap, je prends le vent de la liberté
C’est une multitudes de caresses charnelles qui m’enivrent d’émotions vives
Je suis, dès lors, animé de sortilèges blottis dans mes ornières déployées
J’ai l’âme aigle et l’esprit condor me laissant infiltrer de flaques venteuses
Laissez-moi le temps de rugir de ma puissante indolence
Vois-tu l’oscillation des pigments qui se transforment en un carrousel de frissons ?
Des frémissement de bonheur écument mon esprit libéré grâce à cette soyeuse étoffe
Je vais effleurer les monts épineux des massifs et le ciel ira carillonner ma joie
Des draps lissés sur un pic blanchâtre brisent les frontières de l’impossible
Mon visage lèche le lobe de la lune dévissée pour l’occasion
Elle est venue m’embrasser dans ma tentative d’éclosion volatile
Mon rêve éveillé grâce à l’archet articulé sur une portée qui m’emmène vers l’aurore
Les images s’entrechoquent et soudain apparait l’albatros tant espéré
Et je l’aime
Fred Quillet
Dessin de Shelter.