Pour partir

Pour partir

Sous la véranda, une huitre et un silex de prière s’enlacent sous une souche morte.

Et de l’autre coté, une porte entrefermée protège les rires des monstres

Un vieux gardien apostrophe une fleur sauvage dont personne connait ni le nom, ni la racine.

Et tout ce petit monde s’endort attendant le réveil de la lumière, la fin de l’effroyable, sous une tente embouée.

L’un est vu comme un problème car il a fuit la Syrie avec ses enfants. L’un est parfois 100, 1000, 2000

L’autre se sert une dernière larme viticole dans son verre écarlate. Il regarde l’un sous sa tente détrempée

Il essaie de comprendre. Il ne comprend rien. « Pourquoi aiderai-je ces gens dit -il soudain à son épouse , ce n’est même pas déductible d’impôt ? »

F.Q.

Expression Libre Frédéric Quillet