Une porte laisse passer quelques gouttes de rosée qui se fracassent dans le couloir. Sous le missel du dimanche une page vide est oubliée. Elle semble bien plus grande que l’homme. Soudain, une main belliqueuse vient saisir le saint ouvrage et la page perdue prend froid ! Un silence sans piquant tremble dans la demeure. L’homme part à confesse, l’âme terrifiée, prêt pour une nouvelle session de repentance. Le teint blafard, Il arbore fièrement sa bible comme papa jadis et part à pas tendus vers la demeure de Dieu. Les cloches l’appellent. Tout est prêt . Et puis l’abbé dit : « Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guéri ». Alors, surgit un silence de plomb. Le seigneur ne répondit point. Mais l’homme se sentit pourtant soulagé pour le pire et le meilleur. Le néant suintait sur sa langue surfaite. Il prie le pain et l’engouffra dans sa gorge noircit par le remord. L’homme se sentit renaître et passa le pas de la porte du temple à pas feutré. Il rentrit-rentru-rentra (désolé mais on ne peut pas tout savoir) chez lui . La page blanche avait disparu. L’homme y vit comme un signe. Il prit son téléphone et dit soudainement : Hector, vous pouvez licencier 500 personnes dès Lundi. Dieu pourvoira à leurs besoins. Il me l’a juré ! Et surtout arrangez-vous pour que cela passe inaperçu quand même !. Et l’auteur ne ferma pas les guillemets car il ne voulait pas entendre ce que sa création continue de dire à Hector, le larbin…..
Frédéric Quillet