Alchimiste à ses heures creuses, cocu aux pleines, il irrite le temps
Le ciel celtique fait l’appoint sur ce qu’il reste en victuailles
Il bassine ses frères pour trouver un zèbre bleuté d’argent
L’oreillette à la bouche, il brouille toutes traces de cathédrale
L’édenté d’Avril connait la secousse des corps affamés. Il les croque.
Roi de la rue des ombres, il crève quiconque s’y engouffre sans autorisation
Il est loin le jour ou il manquait l’épieu pour trucider ses amis infortunés
Chacun pour soi pour un lentille ou un territoire . Bois, ceci est mon sang !
Pactisant avec l’impossible, l’édenté d’avril compose avec les restes
La nuit, c’est le temps de la solitude et des désordres sentimentaux
Et quand le jour prévient son retour sur le bercail paillasonné
Monsieur X cherche un quidam qui lui apportera du rêve ou une cannette
L’édenté d’Avril est mort en été. Sous notre indifférence. Et sans intérêt pour la société bienveillante . Il est mort en toute sécurité….en toute sérénité et surtout : Plus que jamais !
F.Quillet