L’âme perdue

L’âme perdue

J’ai connu une âme perdue dans l’ entropie du silence dégradé de la manche

Echouée aux bras d’une lande hivernale et s’endormant en chien de fusil

Résultat d’une lente agonie d’une utopie lassée, délaissée, perdue, oubliée

Rêveuse, elle s’enlise dans un somme Irlandais bien mérité

Et arrive le sortilège des marées septiques, tenant un verre à la vague

Souvenir d’une ombre éphémère, gaie, féconde et sorcière

Une à une l’empreinte empirique reprend ses droits de cracheur de lame

Rive anodine, rime “agritulante” qui redonne l’espoir à la naufragée

L’ étoile gaie au moral d’argent se colle à la digue des lamentations

Amertume d’un instant critique et blasphématoire sans les ailes noires

Corps en chrysalide, étoffe charnel renaissante, l’âme ouvre enfin son ouïe

Héritière d’un espoir qui se “daiséma” de son fulgurant chevalier hasardeux

Ame et os repartent sur le chemin de l’oraison flottant sur le mont Palatin

Unis à nouveau pour une vie émérite qui suspend son interdit

Sous une menace désemparée elle restitue l’au-delà du bras vengeur

S’étend alors, une nuée de coraux railleurs s’élevant au delà de l’amour

Est-ce ton éclat détourné d’un corps attristé qui s’ouvre soudain ?

Est-ce le temps qui joue pour l’aval de ton amont perdu sur le bitume?

C’EST EN FAIT CELUI QUI RODE PRES DE TOI ET QUE TU NE VOIS PLUS

“J’ERRE SUR LA CHAUSSEE 

Frédéric Quillet

Expression Libre