Je viens déborder ton vivant, sur la colline des prières
Là où habitent les séquelles d’un temps qui déroule le son
Tout au fond d’un tiroir ou se rassemblent les songes oubliés
Pour une histoire où tu n’as pas sommeil, où tu as perdu la clef
Un rayon de cendres se retire du chemin des illusions
Et tu plonges dans l’aiguille rouge des instants éloignés
Un court baiser pour celle qui se vautre dans les oubliettes
C’est l’époque d’un temps incertain, place au spleen
Et voilà qu’apparait le canal du jeudi qui te fausse le ton
Tu as fait le plein de carburant, mais bientôt c’en sera fini
Et tu seras à nouveau perdue, tremblante, paumée, indéfinie
Tu chercheras le réconfort de ceux qui espèrent que tu arrêteras ça
“Il y a d’autres routes à prendre ” te disent les voix aimantes
Mais lui ne te lâche pas. Sa solution est plus simple. Et en plus tu l’aimes !
Et le vent te rentre entre tes mains et petit à petit, tu t’isoles à nouveau
En ces temps qui ne sont plus, au soleil qui ne t’atteint plus
Inondation, illusion, printemps sauvage, covid-19. Tout t’es étranglé
Car un soir, en repartant dans tes rêves illusoires, tu es partie
C’était, il y a 34 ans. C’était hier, ce sera ce soir. J’aurai voulu t’ouvrir les yeux
Je te les ai fermé, Sarah
Fréd-Kiki