destruction sociale
A toi de jouer  !

A toi de jouer !

Pour le temps qui te chasse sur le lever du jour

Pour celles et ceux qui sont partis en t’arrachant à la haine

Pour ces indigents volontaires qui souscrivent à l’injustice

On étend notre diligence vers le respect et l’espoir

Car un murmure vient de t’apostropher en plein idéal

Il jette en pâture tes libertés tel un crotale

A courir dix lièvres à la fois, tu t’es oublié en chemin

Et le murmure s’est engouffré dans cette brèche dévoyée

Il t’extirpe des sentiers progressistes et te minore sur place

Il tente de te moquer, de te réduire en brouillard adipeux

Il arme des fanatiques et te terrasse sur les embruns du silence

Le murmure veut sa part du temps et imposer sa loi maladive

Le murmure vient d’un camp, mais il n’est pas le seul

Il est une infime particule de cette armée de haine

Il est un modèle parmi d’autres qui attendent le moment venu pour enfoncer le clou

Il est l’effroi, il enferme ta liberté dans la broue de l’histoire

C’est un félon qui capte ta douleur et qui te manipule en agent antigène

Il est porté par ces pouvoirs aspirateurs de mémoires et s’empresse de te corrompre

Le murmure porte la lumière déchirée d’un idéal hypocrite et destructeur

Il t’emmène sur des chemins poussiéreux, oubliés que l’on pensait perdus

Prends garde car il a pris désormais forme humaine sous le prisme de l’aigreur

Il tente de réveiller en toi ta cruauté, ton dégoût, ton aversion, ta rancœur

Il associe tout cela à l’étranger et tente de te convaincre de sa menace

Le murmure a repris sa place dans l’univers et te talonne au quotidien

A toi de voir ce qu’il faut faire de ce refrain dégénérer

A toi la part du du silence ou du combat

A toi le choix des larmes ou de la résistance

A toi de jouer !

Frédéric Quillet

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