Le sang surgit en pleine fragmentation des lambeaux de la Marne
Une forêt décisive convoitée par des généraux de tarentelle
Dressant la tente de l’oubli, il s’endort en pensant à Juliette
Tournant se retournant sur sa souche défigurée et lancinante
On ne trouve plus que des feuilles mâles dans cette lisière abandonnée
Il respire le souffre et les “somptueux” mélanges sarin, flux de terreur
Jean voit rouge et hurle en sanglots graves, hémorragie funèbre
Un bracelet s’est enfoncé dans son bras ouvrant une brèche pour les fièvres
Tout est arraché dans cette tranchée à visage découvert et les coiffures s’éteignent
Les corps d’amour d’antan sont inertes et faisandées sur l’autre rive
Un autre monde se prépare. l’air brûlant de sulfate fait taire les plus héroïques
Et s’ ouvre la page de l’obscurantisme dans laquelle certains pensent prendre le pouvoir
Une guerre et 18 millions d’âmes volées par des sénateurs marchands de canons
L’énigme des origines de la fortune de familles au grand nom aujourd’hui vient de cette boucherie
Et si après 100 années d’histoire on honore encore ces hommes à la jeunesse perdue
Où est le puissant qui pointera du doigt ces canonniers sans vergogne
Frédéric Quillet