Je rêvais. Tu me regardais. Ton sourire ventait autour de ma conscience. Ton regard était un frisson.
Unanimes, asymétriques dérangés par tant de songes linéaires, tes bras entonnèrent un mouvement circulaire
Et les images quittaient la sphère pragmatique des traditionnelles manigances électriques du cerveau
Les images s’entrechoquaient et les couleurs redevenaient des palettes difformes et mouvementées
La sirène déployait son habituel tintamarre en palmant régulièrement les enfants de la côte
Transformés en bambins nageurs, les garnements secouèrent les vagues de l’éphémère corail
Les cicatrices du temps jaillissaient des stigmates illusoires de la besace du pantin des sables
On percevait avec une parfaite aisance la silhouette de Kate Bush qui “babouchquait” d’un ton rétinien
C’était l’instant des rêves d’amour, le moment des fertilisés impudiques, l’insouciance délestée
Croûte, crotte, carotte, critère, crevasse, phase lunaire insipide, grande parodie du ciel
le cerveau déroule devant l’ultime prêcheur ses dernières entourloupettes avant de l’envoyer dans l’espace
Et surgit le réel par une traîtrise électrique dont l’encéphale garde précieusement le secret : Et tu vis !
Frédéric Quillet