Parfois, c’est le temps qui s’arrête
On revit son histoire dans un coin perdu
Les rires d’autrefois, les erreurs du passé
Ces images qui rejaillissent de l’on ne sait où
Les parfums de l’enfance t’aspergent à nouveau
Et on se demande où tout cela nous mène
Et on quémande son cœur pour contenir l’émotion
Les images de Carthage gênent ton émoi
Ainsi s’étend notre histoire le temps d’une amertume
Sur l’image de l’enfance captive, de la liberté illusoire
Ressasser nos chimères d’antan, bref retour
Flammes saisissantes parsemées de regret
Voilà donc ce chemin délicieux que nous prenons
De souvenirs en souvenance sur ce couloir temporel
Pour oublier ne serait-ce qu’un instant de sa vie
L’ombre qui nous mine au fin-fond du terril
Et voici venir les pièges pernicieux qui se dressent à ta gloire
Ce cortège de poussière qui raisonne sur ton glas
Et on t’emmène au creux de ta dernière demeure
Le sable ne s’égrène plus dans ce cœur orphelin
Frédéric Quillet