Art cynique, ouvrier recalé, lego entroué, chimère crêpée, silence hydraulique
Soutenir le destructeur en marche pour leur remplacement artistique sanguinaire
Aube dorée sur un concept d’art mondain converti en mobilier urbain peu inspiré
Là ou bitume se place, l’authentique artiste s’efface au profit de gouttes bleutées-beurk
Ramasse-miette, asphalte courtisane décorée par des verrues apostoliques
De potelet en potelet, l’artiste fait là où on lui dit de faire en message contrôlé
S’il te vient l’envie de t’exprimer sur lubrizol, le contrôleur de la pensée te rappelle à l’ordre
Et cet artiste s’en fout car il faut crouter ! Pour certains, la liberté se troque pour une chips !
Ô cui-cui de mes amours, donne-moi à manger et mon âme sera tienne grand sauveur
Un esprit, un passé, un lointain souvenir, une menace, un point fixe, une illusion.
A force d’oublis, on devient vessie pour pisse-froid flanqué d’un deuil raté, d’un promesse perdue
Un tampon, une nacelle, une cachette, une boite à penser, une endive à griller, un pain bucheron
Ligne horizontale et perfide oraison d’un art encadré qui tue peu à peu l’esprit artistique
Murs de fabrique d’une Street-art homologuée sans larmes ni révoltes. Tout nait en illusion
Où est donc la chimère qui t’encourageait ? Quel est ce fardeau de l’indicible qui te percute ?
Penses tu vraiment qu’un shoot ou qu’une biture t’emmèneront dans le berceau de la création ?
Et si l’amer n’existe pas, alors qui a créé ce prisme de l’imbécile qui te rend esclave artistique ?
Toi le coquillage qui remue des histoires de liberté perdue dénonçant ce mal-être rutilant
Toi le collabo du pouvoir institutionnel songeant à ta pitance pour trois heures de travail
Regarde toi en silence et draine le bout du voyage ….Et n’oublie pas ta capsule de cyanure…
F.Q 23