Les parfums de la veille ont le cœur océane
D’où surgit le câlin brumeux du départ
Et dans ce café arrangé sur la terrasse allongée
Valsent les poésies mémorielles d’une nuit agitée
L’écrivain muet, attaché aux refrains périmés
Part de galère en galère pour immortaliser l’instant
Il désespère et assotte, même, le lecteur agité en bohème
Il s’échine d’affirmer l’espoir des lendemains enchantés
Une mémoire se réclame de l’argoulet féérique à l’aube délaissée
Et les cavaliers de l’apocalypse rongent le bronze de l’âme funéraire
Sur l’esprit autocuré, épiscopale, se cabre le ménestrel qui n’a rien vu
Qui aboie de ses cordes arachiques l’indicible histoire pour des siècles de chimères
Et sur la tombe de l’accolant poète, surgit la hargne verte
Que loue l’espace des fêlures diluées dans le ciel argenté
Et sur quelques soirs pernicieux et volages, les joyeuses vapeurs sucrées
décrocheront enfin le graal pour une nouvelle idylle savoureuse
Sombrez ! vertu de la main jugulaire de cette pensée sournoise !
Partez semer votre idéologie baveuse et castratrice
Vers des terres lointaines gouvernées par ces laves en fusion
Qui vous dilueront définitivement au cœur de la montagne du destin !
Et foutez-nous la paix !
FQ-2023