L’heure de partir

L’heure de partir

Le métronome s’allonge sur les lignes temporelles

L’hiver creuse les jours en distorsion nocturne

Le chat saute à la trompe du louveteau

L’unique s’abat dans la chambre jaune

Quelle histoire sonnant trop vite le glas du gong

La pierre imite le sommeil environnant

Tic-tac, tic-tac, annonce l’aiguille au sonotone

Le méandreux arrive au bout de ses peines

Il va quitter ce monde, tic-tac, tic-tac

Le vide vole ses souvenirs

Son fils ne viendra pas. Le train du Havre est surbooké

Et voilà que s’égarent ses sens au moment du dernier souffle

Il va enfin savoir, si de l’autre côté une nouvelle aventure l’attend

Un nouveau passage, une énorme lumière vitalisée ?

Un parfum de soleil amnésique qui glisse sur l’oreiller ?

Nous le saurons quand viendra notre tour

FQ 24

Expression Libre Frédéric Quillet