Ils se taisent

Ils se taisent

Prêcheur, tu as besoin de savoir d’où tu viens et où tu vas

Sur les plaines en dentelles tuméfiées, tu prudifie l’idolâtre sournois

Et quand maître djah le philosophe anodin se tait, c’est d’un réalisme abasourdissant

Un espace, une narine, une race, un épis de seigle, un chemin tortueux se taisent

Et lorsque ton astre luisant, inonde les petites lucarnes de friandises imbéciles,

Alors le théâtre et son double sont en absolue destruction de la menace empirique

Un train-train se met soudainement en place et c’est l’agonie du supporter !

Un quidam, une olive, un ticket, une barbe, une réflexions, une enclume se taisent

Le cours du rêve s’emplie de justesse obconique et l’inimitié se met à espérer

Sur une once décalée en surenchère épisodique, un aimant s’arme de ta pidance

Et le juge misérable ravale sa sagesse alimentaire pour sublimer l’indécis

La planète, les agités, le malheur, la hauteur, les bras, les haies, les alunissants se taisent

Et rentre le hautbois de st Fiacre désireux de vitesse en grande pompe

Il sonne la débiteuse qui agrafe l’océan de ses mains vireuses de l’oubli adonique

La tente s’affaiblie dans une impatience cachée en panne sèche et fuyante

Le code, la corde, le crid, le Malais, l’église, Sauron et Bilbo et sa quête se taisent


Un rituel dilatatoire s’assèche derrière la gourde festoyant du goudron amollie

Le temps n’est plus retord et la digue retient les immondices d’une société douée

On entame une ode musicale en arpège excentrique sur un roman d’éperdisse

L’erroné, l’ingénue, le substantiel, l’acrobate, l’homme perlé, et Carla Bley se taisent

La dictature peut commencer

FQ-22

dada++ Esprit Libre Frédéric Quillet