19 avril 2024

Esprit Libre

Expression créative et libre

PALA

2 min read
photo @Nicolas Palaszuk

Avec sa casquette pokémon vissée sur le crâne et sa clope au bec, Nicolas Palaszuk ne renvoie pas l’image du photographe que vous commandez pour votre mariage. Il sort des sentiers battus pour se fondre dans la masse citadine et capturer un instant de vie qu’il était seul à distinguer.  Marginal dans son style de vie, Nicolas refuse toute forme de contrainte et cela se ressent à travers sa création mais aussi ses interactions.

« Je fais le pont entre ducon et ducon »

Par le medium de l’appareil photo, il réduit la distance entre les gens et facilite les rencontres « Je fais le pont entre ducon et ducon » nous explique-t-il. Même si aujourd’hui il ne travaille plus autant avec les inconnus, les gens qui le connaissent l’associent à la photographie. Il installe donc une certaine proximité avec ses sujets, déjà familiers avec la machine. C’est un gars de la rue, il y a été formé et n’en sortira sûrement jamais, par simple fidélité peut-être mais aussi par honnêteté « Logiquement l’artiste est en bas avec le peuple. » Pourtant, il ne se revendique par artiste, une contradiction qui s’explique par la difficulté à définir ce terme. Une chose est sûre , à défaut d’être un artiste, Nicolas est photographe. Il nous conte la rue par des clichés qu’il détruit et met en ligne sur Instagram. Selon lui « c’est un mensonge, il n’y a pas de vérité dans l’image […] Les gens font toujours des projections de ce qu’ils imaginent. »

« Je m’ennuie si je fais de la photo pure »

Pour Nicolas Palaszuk, la photographie permet d’offrir une vitrine aux autres pratiques artistiques. En effet, celui-ci est un artiste polyvalent, à la fois tourné vers la littérature, la peinture, la musique et bien sûr la photo, il se plaît à mêler ces différentes pratiques au sein de son travail. Ce qui l’amuse c’est « bousiller les photos avec de la peinture, je m’ennuie si je fais de la photo pure. » Il voit dans cet art un prétexte pour créer d’une autre manière et concède une certaine paresse dans l’action même « La photo c’est rapide, c’est bien si t’es un peu feignant. » Une conception qui s’explique par la dimension automatique, voire maladive de cet art « il y a une évolution dans la technique mais pas dans les sujets […] il y a un côté un peu obsessionnel. »

Photo : Nicolas Palaszuk

A l’entendre parler , on comprend que Nicolas s’amuse et utilise la photographie pour découvrir des univers et les mêler. Sans prétention particulière, il n’a pas d’objectif dans ce domaine mais continue d’entretenir ce lien social entre les inconnus de la ville. 

Hobbzzzze

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