Avertissement : Ce troisième roman inachevé n’a ni tête, ni queue. Il nage dans le monde de l’absurde
De la cape, on ne peut rien en tirer. Juste un zest de poudre noircie par le soleil. Jadis cette substance était un grain. Bien des années plus tôt, elle fut une fleur issue d’une graine . Tant de transformations. L’odeur mêlée aux larmes des esclaves. Dans la valve tabulaire, des cloches involontaires. Elles tournent autour du pot, une bière à la main crachant de mille feux sur la société méchante. Et dans le lie du désespoir, un pilon de crosne. Le fameux pilon de crosne ! Celui qui chue et qui déchue. D’adultère en adultère. Une vitre, une lèvre, une gifle qui tannent nos pensées.
Contre un mur, un dos, le regard perdu. On dirait qu’il attend quelque chose. Il risque d’attendre longtemps. Le corps détruit par les longues nuits d’hiver passées dehors. Au-dessus du dos une tête disparue au visage buriné. Mémoire. Il n’a aucune préface et cela fait des lustres qu’il a perdu sa conclusion. Son histoire est nichée quelque part, près d’une rumeur, d’un quand-dira-t-on, d’une chute méritée après de mauvais choix. Son histoire, ce sont les vainqueurs qui la font, fort de leur insolence et de leur statut social. Son histoire, on lui a volé ou il l’a abandonné.
L’allure voutée, la voix étriquée d’espace oublié, plutôt bi céphalique, il erre sur le trottoir démocratique. Il n’y a rien de mieux qu’un trottoir comme espace démocratique. Certains tentent de le privatiser, mais au final, rien ne résiste au temps. On gesticule, on s’affirme, on se cherche, on se trouve, on dégringole, on humilie pour finir par devenir poussière et ne plus exister ! On devient une chanson dans la nuit, une flamme dans une église, un bouquet de fainéantise adossé sur une tombe tous les ans, on devient souvenir puis un oublié. On nait bouche, ou meurt né !
Satin de pierre au tanin d’argile issu d’un relent systémique. Soudain, la porte s’ouvre un masque apparait. Son hôte humain vous parle. Vous tendez l’oreille. Il annonce que tout est factuel et que tout est sous contrôle en toute sécurité et en total sérénité. Pour que tout le monde vous sente dans le vent, vous n’achetez plus, vous prenez ! Vous payez quand même mais vous prenez ! Le sens des mots. L’absurde dans le langage quotidien. Vas-y j’arrive. Intervalle de silence, connétable de justiciable.. Et la pipe figure sur le moulin à café !
Chapitre 2 : Musicien, livre et guitare